Momento Mori


 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Destins croisés ... La fin n'est que le début d'une nouvelle ère.

Aller en bas 
AuteurMessage
Ghirahim

Ghirahim


Messages : 29
Pièces d'Or : 33
Date d'inscription : 22/05/2015
Age : 28
Localisation : Coeur de la forêt de Firone

Destins croisés ... La fin n'est que le début d'une nouvelle ère. Empty
MessageSujet: Destins croisés ... La fin n'est que le début d'une nouvelle ère.   Destins croisés ... La fin n'est que le début d'une nouvelle ère. Icon_minitime1Mar 26 Mai - 7:06

La fin n'est que le début d'une nouvelle ère.


[...]


C’était fini. Le jeune élu de la déesse les avait vaincus, lui et son maître, l’Avatar du Néant, et il avait disparu avec ce dernier, brisé.

Le noir … Le silence … Il ne sentait plus rien, n’entendait plus rien, ne voyait plus rien … Il ne pouvait même plus bouger … Et pourtant, sa haine brûlait encore et sans cesse en lui, à tel point qu’elle en était devenue douloureuse.

Qu’avait-il pu rater ? Il avait beau se remémorer ses combats contre l’enfant du Ciel, il n’arrivait pas à comprendre, et cela ne faisait que raviver davantage sa colère …

Mais non, il n’avait rien raté. Il avait même été à deux doigts de réussir, à deux doigts de permettre à son maître de dominer le Monde, de permettre aux démons de semer le chaos sur Terre … Le chaos, il n’avait vécu que pour cela … Et pourtant … Ce vulgaire gamin, à peine capable de tenir une épée, et sa stupide copine, maudite réincarnation de la déesse Hylia … L’avaient humilié ! Lui, le Grand Ghirahim ! Le monarque démoniaque ! Qui n’avait jamais essuyé aucune défaite !

L’éternel combat de l’amour contre la raison. De la prédestination, contre le chaos. Ils avaient gagné …
Mais tout n’était pas perdu. Si seulement …

[…]

La jeune fuyarde avait beau connaître tous les recoins de la forêt de Firone mieux que quiconque, elle savait néanmoins pertinemment qu’elle n’arriverait jamais à semer la bonne vingtaine de babouins ahuris géants qui la poursuivaient.

Elle savait aussi que c’était de sa faute, qu’elle avait commis une erreur. Oui, elle avait été stupide de croire qu’elle pourrait s’en tirer facilement en volant des voleurs. Et maintenant, ces mêmes bandits étaient à sa poursuite, et elle n’osait imaginer le sort qu’ils lui réservaient si par malheur ils parvenaient à l’attraper …

Ses muscles … Son corps tout entier n’était pas habitué aux efforts aussi intenses que celui-ci … Certes, elle avait depuis toujours vécue dans la forêt, comme une sauvage et une vagabonde, mais elle n’était pas pour autant préparée à ce genre de « course poursuite » …

Pourtant, l’adolescente avait déjà été prise la main dans le sac - et c’était le cas de le dire – par quelques une de ses précédentes victimes, mais toutes avaient rapidement abandonné après quelques centaines de mètres … Mais pas eux.

Et pour couronner le tout, elle n’avait plus rien de son maigre butin. Elle avait dû se résoudre à abandonner et lâcher le peu qu’elle était parvenue à dérober pour pouvoir avoir une chance d’échapper à ses poursuivants. Et sans nul doute avaient-ils réussi à récupérer « leurs » biens. Mais son affront les avait mis vraiment très en colère, et ils ne semblaient pas décidés à la laisser s’échapper …

Exténuée, prête à se rendre, elle ralentit sa course, avant de trébucher sur une racine, puis de basculer … Et de dévaler une longue pente raide, et d’atterrir la tête la première contre quelque chose d’extrêmement dur.

Sonnée, et pas tout à fait consciente de ce qui venait de se passer, la jeune fille se redressa, non sans difficulté à cause de ses pauvres membres endoloris, avant de tomber nez à nez avec un mur. Un vieux pan de mur de pierres, couvert d’inscriptions et de dessins décolorés, ainsi que de mousse, de lierre et d’autre plantes grimpantes, et qui semblait vraisemblablement appartenir à … Un temple ?

Bizarre. Elle n’avait jamais vu ce temple auparavant. Alors qu’elle vivait ici, dans la forêt, depuis quinze ans maintenant, et qu’elle était persuadée d’en connaitre les moindres secrets …

Alors qu’elle prenait du recul pour observer plus précisément l’édifice de pierres, la petite sauvageonne fut brutalement ramenée à la réalité.

- « Là ! En bas !
- Attrapez-la ! Attrapez cette garce !! »

Merde, ils l’avaient retrouvée ! À croire qu’ils n’étaient pas aussi crétins qu’ils en avaient l’air …

Rapidement – ou du moins, aussi vite que sa pauvre carcasse fatiguée le lui permettait – elle contourna le mur du temple, et se retrouva face à une lourde double-porte en pierre ouvragée, au moins deux fois plus grande qu’elle …

Tant pis … Peut-être avait-elle une chance, et aussi infime était-elle, elle devait la tenter …

Non sans peine, elle parvint finalement à ouvrir la porte, et s’engouffra à l’intérieur, avant de la refermer sur ses assaillants … Paniquée, son regard tomba sur une vieille lance près de l’entrée … Suffisante pour bloquer la porte de l’intérieur … Cela les retarderait légèrement … Mais il fallait qu’elle trouve très vite une solution pour se débarrasser d’eux une bonne fois pour toute …

Elle recula vers le fond de la pièce, convaincue que l’obscurité ne pourrait que jouer en sa faveur, et, comme si elle n’avait pas eu son lot de chutes ce jour-là, elle bascula en arrière, dans une sorte de petit escalier étroit.

- « Poukram … Mais où est-ce que je suis encore tombée … »

Elle releva lentement la tête, en massant doucement l’arrière de son pauvre crâne, et cligna plusieurs fois des yeux, tentant de s’habituer à l’obscurité environnante …

Et c’est à ce moment là qu’elle « LA » vit.

Une énorme épée sombre, à large tranchant, sobrement mais finement ouvragée, placée dans une sorte d’entrave de pierre … Elle dégageait une aura puissante, mais terrifiante … Et néanmoins terriblement attirante …

Elle s’en approcha doucement, pas tout à fait consciente de ce qu’elle était en train de faire …

Et si … Si elle parvenait à sortir cette épée de là … Si elle l’utilisait pour se défendre …

Elle secoua vivement la tête, pour se remettre les idées en place.

« Tu ne sais pas manier l’épée, andouille ! se dit-elle, quelque peu agacée. Tu ne sais même pas comment en tenir une ! Et quand bien même, comment arriverais-tu à la sortir de ce gros caillou ? Cette arme est au moins aussi grande que toi ! »

Un grand fracas retentit alors quelques mètres plus haut, et elle comprit tout de suite qu’ils venaient de réussir à enfoncer la double-porte.

- « Pas l’choix ! »

Elle couru jusqu’à l’entrave de pierre, et tira de toutes les forces qu’il lui restait sur le manche de l’épée …

- « Allez … Sors de là … »

Elle entendait les bruits de pas des brigands qui se rapprochaient, qui descendaient l’escalier … Et elle redoubla d’efforts …

Le reste se passa en un éclair …

L’épée se dégagea enfin de l’entrave, avec tant de force qu’elle en perdit l’équilibre et qu’elle chuta à nouveau en arrière … Elle ressentit une vive douleur à l’arrière du crâne, puis plus rien … Le néant.

[…]

Sa colère avait atteint son paroxysme quand il se rendit compte qu’il pouvait à nouveau bouger. Qu’il pouvait à nouveau voir.
Et sa première vision fut celle de ce petit groupe de colosses peu engageants, visiblement surpris. Il pu même voir la peur sur deux ou trois de leurs visages …

Un sourire diabolique se forma alors doucement sur ses lèvres …

Peu importe qui étaient ces hommes, il était libre désormais … Libre d’utiliser à nouveau toute sa puissance … Libre d’exprimer cette rage qui le consumait depuis si longtemps … Et ces imbéciles seraient les premiers à en subir les conséquences …

[…]

Elle ne sait pas combien de temps elle est restée inconsciente … Cependant, quand elle a commencé à reprendre connaissance, la première chose dont elle s‘est rendue compte était qu’elle était toujours en vie …

Mais … Comment ? C’était pourtant impossible, elle se souvenait que les brigands étaient descendus, elle se souvenait du bruit de leurs pas, lourds, sur les marches de pierres … Elle se rappelait qu’elle n’avait malheureusement pas eu le temps de se servir de cette étrange épée …

Elle serra lentement ses doigts sur le manche glacé de cette dernière, comme pour se convaincre que tout ceci s’était bien passé, qu’elle n’avait pas rêvé, avant d’ouvrir les yeux, vaincue par sa curiosité …

Et ce qu’elle vit la paralysa.

Des cadavres. Ceux des brigands qui étaient à sa poursuite, et qui gisaient maintenant dans une véritable mare de sang. Tentant d’ignorer les haut-le-cœur qui l’assaillaient, elle se redressa, et remarqua enfin que quelque chose –ou quelqu’un, elle n’en savait fichtre rien- se tenait entre elle et ce carnage.

Un homme, peut-être ? Après tout, « Ça » se tenait debout sur deux jambes, et avait bien deux bras, comme tous les hommes qu’elle avait vus jusqu’alors … Mais quelque chose en « Ça » était différent de tout ce qu’elle avait pu rencontrer auparavant.

Grand, avec des muscles dessinés, « Ça » avait des cheveux blancs, qui contrastaient énormément avec sa peau sombre, d’une couleur qui ressemblait étrangement à ces friandises que les marchands étrangers vendaient parfois au marché de Lanelle … Comment appelaient-ils cela déjà ? Le cocholat ? Chalocat ? Elle n’arrivait pas à se souvenir … Mais sur cette peau se dessinait des formes géométriques blanches, à quatre côtés, quasiment identiques à la forme de certains bijoux de riches qu’il lui avait été donné de voir – et de voler – dans le passé … Voilà un type à l’apparence singulière, pensa-t-elle. Et qui semble être à l’origine de ce massacre.

Et alors que la jeune fille se demandait dans quel pétrin elle s’était encore fourrée, le bonhomme en question se tourna vers elle, visiblement en train de prendre conscience de sa présence …

« Là, ça sent vraiment pas bon … Pas bon du tout … »

[…]

La colère disparaissait peu à peu, laissant place à un sentiment d’intense satisfaction … Il n’avait décidément rien perdu de sa puissance …

Contemplant les corps de ces pauvres types, qui n’avaient pas eu le temps de réellement comprendre ce qui leur arrivait, il devint perplexe. Aucun d’eux ne semblait l’avoir délivré. L’épée dans laquelle il avait été enfermé pendant si longtemps n’était visiblement pas dans son champ de vision. Mais alors … Qui ?

Il se retourna, avant de remarquer qu’il y avait encore quelqu’un de vivant dans cette salle … Une petite chose toute frêle, toute laide, à l’apparence si fragile qu’il semblait possible de lui broyer tous les os sans le moindre effort … Et pourtant, c’était bien dans la main de cette faible créature qu’il vit enfin ce qu’il cherchait. L’Épée du Néant.

Il avait vraiment du mal à croire que ce petit avorton avait pu le libérer, mais … C’était bel et bien le cas, néanmoins. Il fallait se rendre à l’évidence.

Après quelques secondes de profonde réflexion, il décida de s’approcher, et en la regardant avec plus d’attention, il fut surpris de constater qu’elle n’était pas aussi laide qu’il avait pu le penser.

Elle avait un petit visage fin, avec des traits étonnamment harmonieux, et sa peau était d’une pâleur déconcertante, un blanc neige immaculé … Sa tignasse de cheveux ébènes en bataille glissaient tel une cascade sauvage sur ses épaules maigres, cachant tant bien que mal ses longues oreilles pointues … Mais ce qui le marqua le plus, à ce moment là, c’était ses deux grands yeux aux iris d’un bordeaux sombre, cerclés d’un voile de longs cils noirs, qui le regardaient fixement.

Il n’arrivait pas à déterminer ce qu’il voyait dans ces yeux, à cet instant. Cela ne ressemblait pas à de la peur. Ce n’était pas non plus de l’excitation, ou même de la joie. Insondable. Son regard était insondable. Et cela l’intriguait au plus au point.

[…]

Le type bizarre n’était plus qu’à un petit mètre d’elle désormais, et il ne la quittait pas des yeux. Combien de temps est-il resté là, immobile, à la détailler du regard ? Une seconde, une minute ? Plus encore ? Elle n’en savait rien, elle n’avait plus aucune notion du temps.

Mais une fois qu’il semblait avoir terminé son petit manège, il posa brusquement un genou à terre devant elle, et tendit l’une de ses mains, en lui demandant avec une voix légèrement métallique …

- « Puis-je connaître le nom de ma nouvelle maîtresse ? »

Que … ? Quoi ?? Maîtresse ?!!

- « Maî-maî-maîtresse ? balbutia-t-elle. Vous … Vous de-devez faire erreur … »

Silence. Il continuait à la fixer, imperturbable.

- « Mais vous … Vous … vous êtes qui d’a-d’abord ?

Pathétique. Elle était incapable de ne pas bégayer, et elle sentit ses joues s’empourprer. Elle devait vraiment avoir l’air d’une pauvre cruche …

Quoi qu’il en soit, il ramena sa main vers lui, et effectua avec une surprenante élégance une sorte de petite révérence …

- « Veuillez me pardonner mon outrecuidance, maîtresse … Mais permettez-moi de me présenter convenablement à vous. Je me nomme Ghirahim. Je suis l’esprit de l’Épée du Néant. »  

Ce dernier tendit à nouveau son bras vers elle, mais cette fois-ci, il attrapa rapidement, mais délicatement, la main droite de la jeune femme, avant d’effleurer doucement le dessus de celle-ci de ses lèvres froides … Et elle réprima un frisson.

Ce type avait des manières, c’était indéniable. Et même s’il n’y avait aucun doute qu’il avait bien massacré ces brigands, elle était surprise de remarquer qu’elle n’avait pas peur de lui. Elle savait – elle SENTAIT – qu’il ne lui ferait aucun mal …

Alors elle saisit la main de ce Ghirahim, qui paraissait légèrement surpris par ce geste, et la serra vigoureusement de haut en bas.

-«  En-enchantée, Monsieur Ghirahim ! Moi c’est Lokiiusël’ëdehlii’tylanhnem ! »

Silence à nouveau. La jeune fille s’empressa alors de rajouter nerveusement, le visage cramoisi :

-«  Oui, en-enfin, juste Loki ça-ça suffit … »


[… 5 ans plus tard …]


La jeune femme constata que rien n’avait vraiment changé. Les murs du temple étaient toujours recouverts de plantes, si bien qu’il en devenait difficile de le remarquer, dans cette épaisse forêt.

Elle revenait ici chaque année depuis ce fameux jour …

« Tu te souviens, Ghirahim ? »

Sa main s’éleva lentement au niveau de son cou, et ses longs doigts fins caressèrent doucement le pendentif en forme d’épée qu’elle portait …

Si le lieu de leur rencontre n’avait pas bougé d’un pouce depuis ces cinq années, ce n’était pas le cas de Ghirahim, ni de Loki.

Le « serviteur » et la « maîtresse » étaient en effet devenus si proches, que l’on pouvait dire d’eux qu’ils étaient comme les deux faces d’une même pièce. Et quand bien même ils gardaient chacun leur propre enveloppe corporel la plupart du temps, ils pouvaient néanmoins réussir à n’en partager qu’une, car leurs âmes avaient en quelque sorte fusionnées. Ils étaient inséparables, et ne faisaient plus qu’un.

Physiquement, Loki ne ressemblait plus en rien à la pauvre gamine famélique qu’elle était il y a de cela cinq ans. Grande, toujours mince mais avec une allure plus athlétique, elle avait coupé une grande partie de ses cheveux, qui lui arrivaient désormais au niveau de ses épaules, désordonnés, à l’exception d’une seule longue et fine tresse, à la base de l’arrière de son crâne, et qui descendait jusqu’au bas de ses reins.

De son côté, Ghirahim n’avait pas physiquement changé … Même si la jeune fille avait appris peu après leur rencontre que la forme sous laquelle il lui était apparu n’était que sa forme primaire … Et qu’il utilisait le plus souvent son autre forme, plus « humaine » …

Tous deux complémentaires, et de part la fusion de leurs âmes respectives, ils avaient partagé l’un avec l’autre quelques uns de leurs traits de caractère …

En plus de sa nette transformation physique, Loki avait hérité de la grande confiance en soi de Ghirahim, de son incroyable condition physique, de son amour des armes tranchantes et de son habileté dans leur maniement … Ainsi que d’une légère et étrange tendance au sadisme …

En échange, Loki lui avait légué quelques uns de ses propres traits de caractère, tels sa simplicité, sa naïveté, sa joie de vivre, son dynamisme … Son humanité. Il avait été surpris de constater qu’il était doté de sentiments, qu’il pouvait ressentir ces choses qu’il ne pensait que propres aux humains, qu’il avait toujours considéré comme faibles pour cela.

Et malgré ces changements radicaux qui avaient totalement bousculé leurs vies, ils avaient surmonté ensemble bon nombre de difficultés. Et cela était loin d’être terminé. Car ils avaient décidé de parcourir le Monde, afin d’affronter de nouveaux combattants, de relever de nouveaux défis, pour devenir plus forts. Ensemble.
Revenir en haut Aller en bas
 
Destins croisés ... La fin n'est que le début d'une nouvelle ère.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Momento Mori :: Blibliothèque :: Les Biographies-
Sauter vers: